Ever since the famous speech by French President Emmanuel Macron in Ouagadougou in 2017, the return of artworks looted during the colonial era, as well as of ancestral remains and other types of goods that were extracted without consent, has been discussed more widely and intensely than at any moment before – both in Africa and in Europe. There is both considerable hope and impatience and despair in regard to whether this will in the end lead to substantial returns. The manifold actors, processes and fora involved in this endeavour at times also create confusion, and issues of legitimacy, representation and inclusion abound. This contribution on restitution governance is based on a pilot test of a questionnaire completed by 36 experts. From an analysis of their responses, one may conclude that situations in which claims for restitution, negotiations and returns occur vary considerably. Experts in the field have seen significant progress in the way museum employees and directors as well as some media houses deal with the topic. While the debate on restitution has increased interest in the colonial past in general terms, what is lacking is a concrete translation of this debate into school and civic education.
Résumé
Depuis le célèbre discours du président français Emmanuel Macron à Ouagadougou en 2017, la restitution des oeuvres d'art pillées à l'époque coloniale, ainsi que des restes ancestraux et d'autres types de biens extraits sans consentement, est discutée plus largement et plus intensément qu'à aucun autre moment auparavant - tant en Afrique qu'en Europe. Il y a à la fois beaucoup d'espoir, d'impatience et de désespoir quant à la question de savoir si cette démarche aboutira à des résultats substantiels. La multiplicité des acteurs, des processus et des forums impliqués dans cette entreprise est parfois source de confusion, et les questions de légitimité, de représentation et d'inclusion abondent. Cette contribution sur la gouvernance de la restitution est basée sur un test pilote d'un questionnaire rempli par 36 experts. L'analyse de leurs réponses permet de conclure que les situations dans lesquelles les demandes de restitution, les négociations et les retours ont lieu varient considérablement. Les experts en la matière ont constaté des progrès significatifs dans la manière dont les employés et les directeurs de musées, ainsi que certains organes de presse, abordent le sujet. Si le débat sur la restitution a accru l'intérêt pour le passé colonial en général, il manque une traduction concrète de ce débat dans l'enseignement scolaire et l'éducation civique.